Syndrome Dysgénésique Respiratoire Porcin

 

Le SDRP a été décrit pour la première fois au début des années 1990. Son arrivée dans un élevage peut être dévastatrice compte tenu des atteintes potentielles des reproducteurs et des porcs charcutiers.


Les modes de transmission :

- Contamination directe entre les animaux eux-mêmes par l’intermédiaire de leurs sécrétions (mucus nasal, les matières fécales ou l’urine) qui constituent incontestablement un risque majeur ou encore de la semence si le verrat prélevé est porteur du virus SDRP.

- Contamination indirecte avec le matériel (seringue, abreuvoir, pince-nez, vêtements, transport...), par voie aérienne ou par l’intermédiaire d’insectes.

Les Conséquences économiques :

Du fait que l’incidence de la maladie peut revêtir plusieurs formes et atteindre toutes les classes d’âges, les impacts économiques pour un élevage sont très forts.

Le SDRP est considéré comme la maladie la plus coûteuse en élevage porcin à l’échelle mondiale.

Depuis l’apparition de la maladie dans les années 1990, plusieurs études scientifiques ont été menées. Selon les études, les pertes économiques se situent entre 76 et 400 par truie et par an et 6 et 20 par an et par place d’engraissement. Toutefois, sous la forme endémique, l’impact économique reste cependant difficile à évaluer et il peut fortement varier d’un élevage à l’autre et en fonction des périodes.

 

Les signes cliniques …

Dans sa forme aiguë, la maladie dure de 4 à 10 semaines, les principaux symptômes rencontrés sont :

· Pour les truies :

Les troubles de la reproduction se caractérisent par des avortements tardifs ou des mises-bas précoces. Ces troubles peuvent durer dans un élevage 3 à 4 mois. A plus long terme des retards de retour en œstrus sont constatés donc le taux de mise bas s’abaisse.

Une hyperthermie et une perte d’appétit sont également constatées. Enfin, une baisse de la production laitière peut se produire.

· Pour les porcelets :

La mortalité des porcelets peut fortement augmenter. Un plus grand nombre de porcelets chétifs est observé. A la mise bas, il y également une augmentation des mort-nés et des porcelets momifiés.

· Pour les porcs charcutiers :

Chez le porc en croissance, la maladie se caractérise par des troubles respiratoires syndromes grippaux, toux, pneumonies,…). La mortalité peut fortement augmenter (jusqu’à plus de 12%). Comme pour les truies, une hyperthermie et une perte d’appétit sont également constatées. Ainsi, les performances de croissance diminuent et les lots sont plus hétérogènes.

Une fois infectés, les porcs continuent à héberger le virus, mais s’immunisent. Un certain équilibre se crée (on parle alors de forme endémique), l’infection prend une forme subclinique et les problèmes n’apparaissent alors qu'épisodiquement  déclenchés notamment par un stress). Ainsi, par la suite, une grande variabilité des signes cliniques et de leur sévérité est observée rendant le diagnostic difficile.

 

Plan d’actions contre la maladie

 Aucun traitement, ne pouvant guérir les animaux atteints, il est donc indispensable de suivre un plan de lutte très rigoureux afin d’éradiquer cette maladie qui peut occasionner d’importantes pertes économiques.

Deux types de plans existent pour contrôler la maladie :

·         La stabilisation

·         L’éradication du virus

La stabilisation :

Ce type de plan est mis en place dans les régions à forte prévalence du virus SDRP (en France essentiellement la Bretagne). Il vise à l’arrêt de la circulation virale c'est-à-dire à l’arrêt de la transmission du virus. Il repose sur un protocole de vaccination et sur des dépeuplements partiels. Chaque plan est à réfléchir et à adapter aux spécificités de l’élevage.

L’éradication :

Ce type de plan est mis en place dans les régions à faible prévalence du virus SDRP—cas de la région Auvergne. Il vise à l’élimination du virus de l’élevage. Il repose sur un vide sanitaire de l’élevage. Ce type de plan nécessite par la suite un plan de suivi du statut négatif de l’élevage. Il s’agit dans la plupart des cas d’un dépistage annuel d’un échantillon d’animaux.

 

Autres mesures de prévention contre la maladie

Une bonne gestion de la quarantaine est indispensable avec possibilité de travailler en  

« tout plein - tout vide » par salle.

Le principe de marche de la « marche en avant » et de son respect permet de protéger les animaux.

D’autre part, il est indispensable de mettre en place le principe du non mélange des bandes ainsi qu’un protocole de lavage, désinfection, séchage et vide sanitaire des salles.

Le matériel doit être spécifique à l’élevage.

L’entrée des personnes et des véhicules sont à contrôler.

 

Prévention à l’achat d’animaux

Il convient de protéger les élevages sains et présumés sains par un approvisionnement en animaux et en semence provenant de cheptels dont le statut est régulièrement contrôlé négatif.

Le SDRP n’étant pas une maladie réglementée, il faut donc faire une demande du statut du cheptel d’origine vis-à-vis du SDRP ou d’analyse explicite au moment de l’achat.

Aucun test ne peut garantir à 100% que l’animal acheté est sain !

Pour tout animal introduit, appliquer une quarantaine stricte.

Pour télécharger la fiche explicative de notification des mouvements : Cliquer ici

 

LE GDS, en tant que maître d’œuvre, délivre les attestations à tous les détenteurs du département répondant aux exigences.